Mais qu’est-ce que c’est que çaaaa ??? Oui, ça sonne bizarre, je l’admets, mais c’est comme ça qu’on appelle la pâte à tartiner noisette-chocolat qu’on fait à la maison ;-). Oui, oui, vous avez le droit de rire ;-))
C’est tout comme le fameux N-)@ »&=a aux noisettes et au chocolat, mais en fait… Naaan… Celle que je vous propose n’a rieeeen à voir… C’est une recette du Chef Christophe Michalak, qui a pas mal tournée sur la blogosphère gourmande ces dernières années, et franchement, une recette pareille… Ca devrait être appris à l’école ! C’est tout aussi addictif et gourmand que la pâte à tartiner mondialement connue – mais par contre, il n’y a QUE des bonnes choses dedans (garantie SANS huile de palme – si, si ! Et en plus vous pouvez même faire une grande partie en bio) !!
Par contre, je vais être franche, la recette… Elle fait peur… Il faut faire un caramel à sec. Oui. Je sais. J’ai eu la même impression que vous la première fois. Mais en fait, il faut se lancer. Parce qu’une fois qu’on l’a réalisée, on se rend compte qu’il n’y a rien de difficile. Et du coup, on la fait… et puis on la refait parce que c’était trop bon… et puis on la re-refait parce qu’on vous en a re-demandé… Et à force, la recette, on la connait par coeur (siii, siii, parole de Jude) ! Addictif cette pâte je vous le dis !
Allez, on s’y essaie ? Je vous accompagne pas-à-pas, avec plein de photos, je ne vous lâche pas comme ça 😉.
Ingrédients (pour environ 2 pots de confiture) :
- 270g de noisettes entières
- 120g de sucre semoule
- 150g de sucre glace
- 150g de bon chocolat au lait (le Jivara de Valrhona est top, mais le Bahibé doit être également extraordinaire – note à moi-même : à essayer)
- 25g de lait en poudre (je prends de l’écrémé)
- 10g de cacao amer en poudre (je reste fidèle à Valrhona ! Mais il y a d’autres marques sur le marché)
- 7 d’huile de pépins de raisin
- 3g de sel fin
Préparation :
Je réalise l’ensemble de la recette au robot Magimix, parce qu’il faut des lames. Et surtout ne faites pas comme moi sur les photos, UTILISEZ LE GRAND BOL, PAS LE MINI ! C’est plus approprié par rapport à la quantité ! Un moment d’absence de ma part…
Réalisation du pralin :
Je récapitule les ingrédients nécessaires juste pour cette partie :
- 120g de noisettes
- 120g de sucre semoule
- 1,5g de sel
A FAIRE POURQUOI PAS LA VEILLE… Torréfiez vos noisettes : préchauffez votre four à 160°C. Mettez vos noisettes sur une plaque, et laissez-les torréfier 20 minutes (c’est une torréfaction plus douce qu’à l’origine ; perso je préfère, mais vous pouvez préférer les noisettes un peu plus torréfiées). Laissez-les complètement refroidir.
Il faut les émonder (c’est-à-dire enlever leur peau) : pour cela, enfermez-les dans un torchon propre puis frottez-les dans tous les sens avec votre main par dessus le torchon. Ca enlève 80% des peaux. Essayez d’enlever les peaux restantes noisette par noisette, mais sachez qu’il en restera quoi que vous fassiez. On dédramatise : CA N’EST PAS GRAVE ! Réservez.

Maintenant, on fait un caramel à sec : NOOOON NE PARTEZ PAS !!!! On continue de se concentrer et on suit bien le pas-à-pas. Restez zen, siouplé ! Si j’y arrive, c’est que tout le monde peut le faire !!
Préparez une plaque avec un papier sulfurisé, ou siliconé, ou un tapis exopat – ce que vous avez, quoi ! Et posez le tout sur un dessous-de-plat. Laissez l’ensemble à portée de main.
Attention !!! On n’utilise pas de spatule pour mélanger un caramel, on remue la casserole doucement. Mais on aborde ce point un peu plus loin.
Prenez une casserole – pas la plus petite, mais pas la plus grande non plus. Mettez 1/3 de votre sucre semoule, c’est-à-dire 40g, et allumez votre plaque, feu moyen limite doux (la puissance maximale de ma plaque est de 12, et je fais mon caramel à 5).
Au début, il ne se passe pas grand chose…

Au bout d’une dizaine de minutes, le sucre commence à fondre, il prend une jolie couleur dorée.

Ajoutez alors un autre tiers de sucre (soit toujours 40g), et remuez la casserole pour bien le répartir sur toute la surface. Si vous trouvez que le caramel fonce trop vite par endroit – voire fume, enlevez la casserole du feu un moment, et profitez-en pour remuer doucement le caramel en soulevant la casserole et en lui faisant faire des cercles obliques légers. Quand le 2ème tiers du sucre est quasiment fondu, ajoutez les 40 derniers grammes, et suivez les mêmes conseils que pour l’étape 2 :
- on répartie le sucre sur toute la surface,
- on n’hésite pas à enlever la casserole du feu si le caramel fonce trop vite, et
- On fait des cercles obliques avec la casserole mais plus prononcés cette fois-ci. Ca aidera les derniers grammes de sucre à fondre hors du feu…

Ajoutez le sel tout à la fin.
Débarassez votre caramel sur la plaque couverte de papier sulfurisé et étalez-le finement à la maryse. Laissez totalement refroidir.
Le plus dur de la recette est fait. Maintenant c’est fingers in the nose.
Mettez les noisettes dans le bol de votre robot. Cassez votre caramel et mettez tous les morceaux dans le robot.
Appuyez sur le bouton ‘Marche’. Le pralin sera prêt quand la texture sera semi-liquide et granuleuse. Débarassez dans un récipient.
Réalisation du Gianduja lait-noisette :
Ingrédients nécessaires pour cette partie :
- 150g de noisettes
- 150g de sucre glace
- 150g de chocolat au lait
- 1,5g de sel fin
Faites un bain marie pour faire fondre votre chocolat ou faites-le fondre au micro-onde (400W, 2-3 minutes , pas plus hein ?).
Toujours dans le bol de votre robot (que vous n’avez pas lavé, hein ? Ca ne sert à rien ;-)), ajoutez les noisettes et le sucre glace. Mixez jusqu’à obtenir une pâte assez compacte : c’est la pâte de noisettes.
Ajoutez alors le chocolat fondu et le sel. Appuyer sur le bouton ‘Marche’. Attendez que l’ensemble soit homogène. Votre gianduja lait-noisette est prêt (oui, oui, vous venez de réaliser du gianduja. Véridique. ;-))
Last step !
Ingrédients nécessaires pour cette étape :
- Le pralin
- Le gianduja lait-noisette
- 25g de lait en poudre
- 10g de cacao amer en poudre
- 7g d’huile de pépins de raisin
Dans votre bol contenant le gianduja lait-noisette, ajoutez le pralin. Mixez pour que l’ensemble devienne homogène. Ajoutez ensuite le lait en poudre, l’huile de pépin de raisin, et le cacao. Plus vous mixez, plus la pâte deviendra liquide. C’est une question de goût. De toute façon la pâte à tartiner se solidifie un peu au fil des jours. donc ne vous inquiétez pas si vous trouvez que votre pâte à tartiner est trop liquide, ça s’arrange avec le temps.
Ca y est, c’est fini !! Vous avez super bien bossé ! Allez, faites-vous plaisir, je vous ai préparé des tartines 😉

J’attends de vos nouvelles…!
Des bizZZes, et à bientôt !
Judith Pâtisse
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